Bibliothèque numérique pour l'école Une petite mesure de rien du tout
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Léa et Anatole se pèsent.

Ce soir, Léa va dormir chez son copain Anatole. Elle a apporté son sac avec ses affaires. « Mon sac est trop lourd, je n’arrive presque pas à le porter, dit Léa.

– Il est certainement moins lourd que mon sac de sport, répond Anatole.

– Dans ce cas, va le chercher pour qu’on les compare, dit Léa. Je suis certaine que tu te trompes. »

Léa et Anatole portent chacun leur tour les deux sacs sans pouvoir déterminer lequel est le plus lourd.

« J’ai une idée, dit Anatole, on va utiliser la vieille balance que ma grand-mère m’a donnée ! Mais je ne sais pas comment m’en servir…

– Je crois que si l’on met nos sacs de chaque côté de la balance, elle penchera du côté du sac le plus lourd », dit Léa.

Léa et Anatole mettent chacun leur sac sur un des plateaux de la balance. « Tu as raison, dit Anatole, ton sac est plus lourd que le mien !

– Penses-tu que ton sac est plus lourd que le mien parce qu’il est plus gros ? demande Anatole à Léa.

– Ce n’est pas la taille qui compte, dit Léa. Ça dépend surtout de ce qu’il y a dedans. Ajoute des choses lourdes dans ton sac, et on verra bien s’il reste le plus léger. »

Anatole met trois livres dans son sac de sport.

Il le pose à nouveau sur la balance pour le comparer à celui de Léa.

« Tu as raison, dit Anatole. Cette fois, c’est mon sac qui est le plus lourd ! Ce n’est donc pas le plus gros sac qui est forcément le plus lourd… Je m’en souviendrai ! »

Après avoir comparé leurs sacs, Léa et Anatole se demandent qui est le plus lourd des deux.

« Ce qui est sûr, dit Léa, c’est que l’on ne peut pas monter sur les plateaux de la balance : ça la casserait. »

À ce moment-là, la maman d’Anatole entre dans la chambre pour leur dire bonsoir.

« Eh bien… vous en faites une tête, tous les deux ! dit-elle.

– On ne sait pas qui est le plus lourd de nous deux, dit Léa.

– C’est simple, dit la maman d’Anatole : je vais aller chercher mon pèse-personne. »

Léa monte la première sur le pèse-personne.

« Tu pèses 16 kilos 700 grammes », dit la maman d’Anatole à Léa.

Anatole monte à son tour sur le pèse-personne.

« Et toi, Anatole, tu pèses 17 kilos 200 grammes ! dit sa maman. C’est donc toi le plus lourd ! »

Léa regarde Anatole d’un air contrarié et lui dit :

« Anatole… ne t’imagine surtout pas que, parce que tu es le plus lourd, tu es le plus fort !

– Ça, c’est une autre histoire ! », dit Anatole en riant.

La maman d’Anatole leur demande alors :

« Et vos paupières, elles ne sont pas lourdes ? Il est temps d’aller vous coucher si vous voulez être en forme pour l’école demain ! »

Léa et Anatole se mesurent.

Léa et Anatole se retrouvent aujourd’hui pour jouer aux dominos, mais le jeu est en haut de l’étagère et Léa n’arrive pas à l’attraper.

« Laisse-moi faire, dit Anatole, je suis plus grand que toi !

– Ce n’est pas si sûr, dit Léa, je suis plutôt grande pour mon âge…

– Mettons-nous dos à dos, et on verra bien qui de nous deux est le plus grand. » Léa et Anatole enlèvent leurs chaussures et se mettent dos à dos.

« Tu vois, dit Anatole, c’est moi le plus grand puisque je te dépasse. »

Alice et Medhi, qui étaient également invités à venir jouer avec Léa et Anatole, entrent dans la chambre.

« Que faites-vous ? demande Medhi.

– Nous voulions savoir qui de nous deux était le plus grand, répond Anatole.

– Et entre nous tous, dit Alice, qui est le plus grand et qui est le plus petit ?

– J’ai une idée, dit Léa, mettons-nous tous pieds nus contre le mur et faisons une petite marque au-dessus de nos têtes. On pourra alors se ranger par ordre de grandeur, du plus grand au plus petit. »

Léa, Anatole, Alice et Mehdi se mettent contre le mur de la chambre et s’entraident pour faire une petite marque à la craie au-dessus de leur tête.

« Je suis toujours le plus grand, dit Anatole. Et après moi il y a Léa, Medhi et puis Alice. »

Alice et Medhi sont repartis. Anatole se demande s’il est plus grand que son copain Jonas. Mais voilà, Jonas est chez lui et il ne peut pas sortir car il est malade.

« Et si on lui téléphonait ? demande Léa. On pourrait toujours essayer de trouver un moyen de comparer vos tailles, même si on n’est pas au même endroit.

– Bonne idée ! dit Anatole. Il suffit de trouver quelque chose que l’on pourra utiliser tous les deux.

– Allô, Jonas ? dit Anatole. Comment vas-tu ? Je t’appelle car j’aimerais bien savoir lequel de nous deux est le plus grand… Mais, pour ça, il faudrait nous comparer en utilisant le même objet : un objet que nous avons tous les deux.

– J’ai une idée, dit Jonas. Te souviens-tu que l’on a choisi le même livre à la bibliothèque cette semaine ? On pourrait s’en servir en reportant la hauteur du livre des pieds à la tête.

– Super ! dit Anatole.

– Moi, dit Jonas, ça fait presque 6 fois la taille du livre.

– Moi, dit Anatole, ça fait plus que 5 mais moins que 6.

– Ce n’est pas très précis votre histoire, dit Léa.

– Il faudrait essayer avec quelque chose de plus petit : comme ça vous pourriez tomber juste.

– J’ai une idée, dit Anatole. Jonas, as-tu des cartes « J’apprends les nombres » ?

– Oui, bien sûr ! dit Jonas.

– Moi aussi, dit Anatole. Et comme elles sont toutes de la même taille, on va pouvoir s’en servir.

– Moi, ça fait 16 cartes exactement, dit Jonas.

– Et moi ça en fait 15 pile, dit Anatole.

– C’est donc Jonas le plus grand ! », dit Léa.

À ce moment-là, Hannah, la grande sœur de Léa, entre dans la chambre.

– Que faites-vous, tous les deux, avec ce livre et ces cartes ?

– Eh bien, je voulais comparer ma taille avec celle de mon copain Jonas. Alors on a pensé utiliser chacun un objet identique, comme le livre. Comme ça ne marchait pas, on a utilisé nos cartes « J’apprends les nombres ».

– Il suffisait de vous mesurer, tout simplement, dit Hannah. Je vais chercher un mètre : demande à ton copain de faire pareil.

– 1,05 mètre, dit Hannah.

– 1,12 mètre, dit Jonas, que sa maman a également mesuré.

– C’est donc bien Anatole le plus petit, dit Léa.

– Bon… et si on jouait vraiment aux dominos maintenant ! dit Anatole.

– D’accord, dit Léa. Mais, d’après toi, quelle est la plus grande entre une fourmi et une coccinelle ?

– Alors toi, dit Anatole, tu as toujours de ces questions… Il faudrait les mesurer ! »